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L'histoire du Blues :

La musique noire américaine

 

- En 1755, un missionnaire anglais du nom de John Davies, qui passe le plus claire de son temps à évangéliser les esclaves virginiens, écrit à John Wesley, le fondateur de l'église méthodiste : « Les noirs ont un sens musicale supérieur à celui de n'importe quelle espèce humaine... Ils manifestent une sorte de joie extatique lorsqu'ils chantent les psaumes ». Seulement, si la puritaine Amérique reconnaît aux Noirs un don vocal, elle les traite toujours comme du bétail. C'est donc d'un profond désir d'émancipation qu'est née la musique Afro-américaine, à travers le chant. Que ce soit au cours des cérémonies religieuses ( negro spirituals ), durant le travail ( cotton songs, field holler ) ou au sein de la famille, par le biais de comptines ou de berceuses. En marge de ces libertés octroyées par l'Oncle Sam apparaît un chant profane, plus politique et plus social. Plus individuel, voir individualiste : Le Blues. On estime d'ailleurs que les premiers recueils de « negro spirituals » ont été réunis entre 1862 et 1867, mais publiés seulement à partir du début du vingtième siècle. Dater précisement l'origine du Blues relève donc de la gageure. Cette musique possède une structure qui lui est propre et suffisante : une poésie improvisée, un langage direct mais suggestif, un défaut de justesse ( dirty tones ) et un rythme fondé sur l'Off-beat, intonation neutre sur les troisième et septième degrés « M3 & b7... le triton » ( les blues notes ). L'abolition de l'esclavage et la théorique liberté des Noirs dans le sud des Etats-Unis, permet au blues de sortir d'un cadre trop confidentiel. Dès les années 1940/50, il exprime de plus en plus fort les sentiments d'une minorité opprimée. L'affirmation politique et sociale negro-américaine marchera de pair avec l'évolution du genre : le Blues devient un véritable exercice de style, désormais pratiqué par des musiciens de toute origine. L'amplification électrique, née au cours des années '30 permet aux chanteurs de se faire entendre sans devoir crier et à la guitare de sortir du fond de la scène où elle se contentait jusque là d'assurer sobrement les rythmiques. Au milieu des '40, Chicago apparaît comme la destination privilégiée des bluesmen issus du Sud. Objectif : se produire dans les clubs et décrocher un contrat. Officier pour le compte de Muddy Waters ou Howin' Wolf est alors un gage de réussite. Quand on examine de près le répertoire de Chuck Berry et de Bo Diddley, on retrouve le blues de Muddy Waters, bruyant, oppressant, fortement amplifié et syncopé. En 1940 les maisons de disques répertorient le blues sous l'appellation de « Race music ». Quand le Billboard commence, juste après la guerre, à publier le Top 20 ( les 20 meilleurs disques achetés par le public Noir ), on retrouve cette même appellation. Quand aux maisons de disques, elles tentent de trouver leur propre générique : « Ebony » chez MGM, « Sepia » chez Capitol... C'est finalement RCA qui suggère l'appallation « Rythm'n'Blues » ( rien à voir avec le R'n'B d'aujourd'hui !!) un terme adopté par le « Billboard ». Seulement le nouveau né Rythm'n'Blues se heurte aux normes de la musique de variété : il faut nécessairement, pense-t-on, une voix rugueuse, des textes sans détours, un rythme appuyé, synonyme d'excitation obligatoire. Bien qu'il soit dans un premier temps joué par des musiciens noirs et écouté par les Noirs, il doit son développement à l'intérêt qu'il a suscité auprès des musiciens blancs, des producteurs et auteurs de tout poil. Mais aussi à l'engouement suscité auprès des adolescents blancs. En l'espace de quelques années le publique s'internationalise. Du reste l'influence de la musique « Black » sur le Rock, le Jazz, voir la Pop est indéniable. A vrai dire, tout le monde s'accorde là-dessus. A voir aujourd'hui le nombre ahurissant de reprises, ou de tubes ( attention, qui dit « tube » ne dit pas forcément qualité !! ) consrtuits à partir des cendres encore chaudes de ceux d'hier, on est même au stade où l'on se demande si il reste des trucs à inventer.