
«Petit tambour cylindrique plat à deux peaux, muni d'un timbre»
Les caisse-claires en bois sont constituées de 6 à plus de 30 plis (fines tranches de bois collées ensemble). On trouve des fûts constitués d'une seule pièce de bois appelés "solid shell" ou de plusieurs rectangles assemblés verticalement ou horizontalement entre eux. Certaines caisse-claires ont des cercles de renforts à l'intérieur de leur fût qui améliorent la stabilité sonore de l'instrument. Ici on voit une caisse-claire soprano sur la photo de gauche, une caisse-claire sopranino au milieu, et une caisse-claire picollo sur la photo de droite.
Comme les autres fûts d'une batterie, la caisse claire a une peau de frappe sur le dessus et une peau de résonance au-dessous. La peau de frappe est généralement plus épaisse que la peau de résonance et est souvent recouverte d'une peinture blanche (coated) et granuleuse qui rend la sonorité du fût plus chaude et permet une meilleur sensibilité avec les balais. Certains batteurs suppriment la peau de résonance des toms, cela donne un son plus brillant et propre, mais atténue aussi la résonance, ce qui privilégie l'attaque à la tonalité. Cette technique est surtout utilisée dans les orchestres de musique classique.
La partie du fût où repose les peaux est appelée chanfrein. Sa forme joue un rôle important dans la sonorité du fût. On trouve des chanfreins coupés à 45 degrés de l'extérieur à l'intérieur du fût, ce qui permet de minimiser la surface de contacte entre le bois et la peau et donne une note plus profonde. Une deuxième technique consiste à couper deux angles de 45 degrés à l'extérieur et à l'intérieur du fût. Elle minimise le contact entre la peau et le bois et permet de poser la peau plus facilement que dans le premier cas. La troisième technique est la plus ancienne et la moins utilisée aujourd'hui. Le chanfrein de 45 degrés est arrondi à l'intérieur et à l'extérieur du fût, ce qui augmente la surface de contacte entre la peau et le bois et produit un son vintage. On trouve des chanfreins coupés à des degrés différents et de coupes semi-arrondies. Dans tout les cas, il est important qu'ils ne soient pas abimés pour que le son soit obtimal (à vérifier lorsque l'on change une peau !). Les timbres et l'accastillage:
Le timbre est l'élément qui caractérise le son de la caisse claire et la différencie d'un autre fût. Il est constitué de plusieurs fils de métal reliés entre eux et plaqués sur la peau de résonance grâce à un déclencheur. La largeur du timbre varie selon le nombre de fils, sa longueur varie suivant les tailles de caisse claire (de 10 à 15 pouces). Le nombre de fils sur un timbre varie entre 12 et 30. Ils influencent la réponse, la projection du son, et peuvent atténuer certaines harmoniques.
Le déclencheur :
Le déclencheur est un système de levier qui permet de faire entendre ou non le timbre de la caisse claire en le plaquant contre la peau de résonance. Sur chaque déclencheur, on trouve une vis qui permet de régler la tension du timbre lorsqu'il est enclenché. La tension du timbre influence le son de la caisse claire. Plus il est tendu, plus le son est sec. Plus il est détendu, plus le son est gras et plus on entendra le timbre. Lorsqu'on l'enlève, la caisse claire sonne comme un tom. Chaque marque a développé son système de déclencheur, mais ils ont tous les même caractéristiques, à quelques options près.
Pour pouvoir accorder la caisse claire, deux cercles posés sur les peaux exercent une pression dessus. Ils sont reliés à la caisse par des vis qui permettent le réglage de cette pression et de maîtriser la tention des peaux. Ces cercles sont en métal ou en bois, comme sur les premières caisses claires ou les tambours. Les vis de tension se vissent dans des coquilles, ou des tubes (au look vintage), vissés à la caisse. Chaque marque a dessiné ses propres coquilles pour qu'elles soient un élément reconnaissable et caractéristique de la marque.
Dans un set de batterie, on trouve pratiquement toujours une caisse claire et il n'est pas rare d'en rencontrer une deuxième (ou plus, suivant les besoins). Souvent une caisse claire principale et une d'effet; la caisse claire principale est placée entre les jambes du batteur, la deuxième sur la gauche (pour les droitiers). Elle repose sur un pied qui permet de régler sa hauteur et son angle d'inclinaison. On peut dire que l'inclinaison est dictée par la tenue des baguettes, bien que cette dernière donnée reste très personnelle et soit presque unique pour chaque batteur. On a tendance à l'incliner vers sois lorsque l'on tient les baguettes en «prise batterie», alors qu'on aura tendance à faire l'inverse (jouer à plat) lorsque l'on joue en «prise traditionnelle» (prise tambour).
Cliquez ici pour voir :