La pédale de grosse caisse est, comme les baguettes, le prolongement du corps du batteur. Pour cette raison, la pédale doit transmettre le plus fidèlement possible l'énergie du pied à la batte. Nous allons voir comment les différents composants affectent cette transmission et quelles pièces ont été développée par les fabriquants pour l'améliorer.
La majorité des pédales fonctionnent sur le même principe: une semelle (footboard) actionne une batte (beater), par le biais d'une came.
La «semelle» est la plate-forme sur laquelle le batteur pose son pied. Elle est souvent construite en alluminium, son poids influence la sensation de légèreté ou de lourdeur sous le pied. On préférera donc une semelle à une autre suivant le jeu désiré, car il faut développer plus de force avec une semelle lourde qu'avec une semelle légère. La recherche des fabriquants étant dirrigée vers des semelles légères, on en trouve donc de très fines et légères sur les modèles haut de gamme (Trick Pro 1-V, DW 9000 Titanium, série limitée avec semelle en titane). La forme est pratiquement identique chez tous les fabriquants. Certains modèles comportent des options; le modèle Janus de Sonor a une butée amovible qui se trouve centrée sur la semelle pour optimiser le jeu en talon levé. La marque Pearl propose une plaque réversible, antidérapante d'un côté, et lisse de l'autre, que l'on peut tourner suivant le jeu de pied utilisé.
La came est le système qui permet l'entaînement de la batte par le biais de la semelle. C'est une pièce très importante car elle a une influance directe sur la transmission de l'énergie entre le pied et la batte. Pour qu'il y ait un minimum de pertes, elle doit être sensible, et réagir avec rapidité et finesse.
Les 3 types de cames:
La batte est la seule partie de la pédale qui ait une influence sur le son de la grosse caisse. On trouve plusieurs type de batte qui ont des surfaces de frappe de différent matériaux et forme : plastique, feutre et bois, ronde ou plate. Certaines battes proposent plusieurs formes et textures sur la même pièce. Le choix des matériaux et des formes influence le son de grosse caisse. Il n'est pas facile d'entendre la différence entre tel ou tel matière car seul l'attaque change, la "note" ou la résonance du fût ne variant pas.
Pour que la batte puisse revenir après avoir été actionnée, un ressort est tendu entre la came et le socle de la pédale. La tension de ce ressort est réglable grâce à différent systèmes de vis et permet de contrôler l'action de la pédale suivant son jeu. Plus il est tendu, plus il faut développer de force pour actionner la pédale. Plus il est détendu, plus la pédale est légère sous le pied et demande moins d'effort au batteur pour l'actionner. Attention car, lorsque le ressort est trop détendu, la sensation de légèreté est limitée par le poids de la semelle et l'efficacité de la came.
On ne peut pas parler de pédales de grosse caisse sans parler de la double pédale. Ses origines remontent aux premières utilisations de deux grosses caisses sur un même set de batterie. Louis Bellson, célèbre batteur de jazz, en utilisait déjà dans les années '50. Son utilisation devient populaire durant les années soixante et septante avec les batteurs de rock et jazz-rock comme Keith Moon (The Who) ou Billy Cobham (Mahavishnu Orchestra, entre autre...). Depuis les anées '80, le jeu à deux grosses caisse est associé au hard rock puis au métal avec des batteurs qui en développent la technique et poussent la rapidité de jeu à l'extrême (ex : Dave
Lombardo avec Slayer). La double pédale va apparaître dans ce contexte. Développée par la marque DW, la première double pédale est commercialisée en 1983. La double pédale est constituée d'une pédale maîtresse munie de deux battes, deux cames et deux ressorts, et d'une pédale esclave, démunie de batte, mais qui peut avoir un ressort de rappel. Cette pédale esclave doit avoir un système efficace d'arrimage au sol pour éviter qu'elle ne bouge durant son utilisation. On trouve généralement du velcro sous son socle (si elle en a un) et des piques à son extrêmité. Il existe des systèmes de piques amovibles que l'on peut ajouter à ceux d'origine, dans les cas ou la pédale ne tiens pas en place. La pédale esclave est reliée à la pédale maîtresse par une tige métalique de longueur réglable et articulée à ses deux extrémités, qui transmet le mouvement de la pédale esclave à la seconde batte.On trouve quelques modèles de double pédale plus spécifiques qui ont été développés sur d'autre modèles d'utilisation. En voici deux exemple. Chez Sonor on trouve la " Giant Step Twin Effect Pedal " qui est une simple pédale à deux battes. On contrôle une première batte lorsqu'on actionne la semelle avec la pointe du pied et une seconde lorsqu'on l'actionne avec le talon. La marque anglaise Duallist a inventé une pédale simple, pouvant actionner une ou deux batte, à laquelle on ajoute une seconde pédale (esclave). Ainsi il est possible de jouer de la triple pédale !
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