- La fabrication
- Les caractésistiques et critères d'une cymbale
- Le comportement physique d'une cymbale
- Les types de cymbales
- Les cymbales ride
- Les cymbales crash
- Les cymbales splash
- Les cymbales de charleston
- Les cymbales chinoises
- Les cymbales d'effets
- Les cymbales à main
- Les sets de cymbales
Définition: Idiophone formé d'un disque plus ou moins concave en métal, les cymbales sont des instruments à percussion métalliques de hauteur de son indéterminée.
Avant de parler de nos cymbales actuelles, il est important de faire un petit rappel historique. Il n'est pas facile de dater ni de situer précisément l'origine des cymbales, tant elles sont anciennes et éparpillées.
Certaines sources datent leur origine au moins à l'époque assyrienne. Au VI ème siècle, l'écrivain latin «Cassiodor» évoque les «acetabulae» qui sont de petites cymbales modelées dans le cuivre ou l'argent. L'évêque "Isidore de Séville" en parle au VII ème siècle et, au IX ème siècle, on trouve une représentation de cymbales dans la bible de Charles II le chauve. On les utilisaient alors pour de processions religieuses (Asie et Extrême-orient), pour des fêtes et des danses traditionnelles ou dans les armées. Elles évoquent un symbole infernal et rappellent le son des armes qui s'entrechoquent.
Certaines sources nous expliquent que le nom «cymbale» vient du latin «cymbalum» et du grec «kymbalon», qui devient «cymble» en 1120. Paradoxalement, on trouve dans la bible des textes qui évoque des «cimbels», en l'an 1050 av. J-C. Vers 1170, dans le «Livre des rois», apparaît pour la première fois le nom « cymbal », pour désigner des clochettes.
Pendant longtemps, les cymbales étaient de petites tailles et fabriquées dans des alliages variés. Dans l'antiquité, des petites cymbales étaient fixées à un support en fer à ressort en forme de fourche ; on en retrouve la trace au Moyen âge et, de nos jours en Grèce et en Turquie dans la musique de danse traditionnelle. A une époque plus avancée du Moyen-âge, il existait aussi des cymbales plus grandes en forme de coupe (elles pouvaient servire de coupe et il arrivait que l'on utilise des coupe comme cymbale!), tenues l'une au-dessus de l'autre et frappées d'un mouvement vertical lors des fêtes populaires.
Les cymbales actuelles que l'on frappe , sont arrivées en Europe avec la musique turque du XVIIème siècle, à l'époque, elles n'étaient pas très grandes et mesuraient moins de 30 cm de diamètre.
Durant plusieurs siècles l'unique manière de jouer des cymbales étaient de les frapper l'une contre l'autre (cymbales à main) procédé que l'on utilise toujours aujourd'hui, entre autre, dans les orchestres classiques et les fanfares.
Il faut attendre la fin des années 1800 pour voir l'utilisation de baguettes sur des cymbales et l'apparition de cymbales suspendues. Aujourd'hui, les cymbales suspendues sont très répandues, car en utilisant un support, les mains du percussionniste sont libres. Il peut ainsi jouer avec deux baguettes, faire des roulements, ou étouffer la cymbales d'une main pendant que l'autre la joue.
Que ce soit dans la musique symphonique moderne, dans le domaine du Jazz ou dans celui du Rock, la cymbale apparaît seule sous la forme de « cymbale suspendue » placée sur un support et frappée avec une baguette ou une mailloche. Sous cette forme elle produit des sons extrêmement variés.
Dès les débuts de l'histoire de la batterie, on fait une différence entre les cymbales originaire de Turquie et celles venant de Chine. Les premières sont aujourd'hui très répandues et caractérisées par leur forme d'assiette, alors que les secondes sont moins connues et sont caractérisées par leur bord relevés et leur cloche conique.
Utilisée comme seconde «cymbale ride» au début du siècle dernier, la «cymbale chinoise» est dans un premier temps oubliée, puis fait son retour aux début des années 1970 avec les batteurs de Jazz-rock qui l'utilisent comme une «cymbale crash».
Aujourd'hui, la «cymbale chinoise», aussi connue sou s le nom de " China " est une cymbales très appréciées chez les batteurs, tous styles confondus. Elles ont gardé le nom de leur lieu d'origine (Turquie et Chine), mais aujourd'hui, elles sont fabriquées dans les pays du monde entier.
Le nom de la famille (et de la marque) «Zildjian» est très important dans l'histoire des cymbales. Grâce a des procédés innovants et une histoire familiale mouvementée, c'est elle qui est à l'origine de la cymbale dite "Turque", et a de ce fait « écrit » les grandes lignes de l'histoire de la cymbale de 1623 'à nos jours, et une majorité de fabriquants actuels en sont issus ou ont travaillé pour elle.
«Zildjian» reste la marque de cymbale la plus réputée, dont l'usine principale se trouve aujourd'hui implantée près de Boston, dans le Massachusetts.
Les techniques de fabrication d'une cymbales ne sont jamais entièrement dévoilées par les fabricants qui gardent leur « recette » secrète. Sans rentrer dans le détail, il s'agit d'un alliage laminé et embouti de cuivre et d'étain, pouvant contenir des traces d'argent, dont les proportions ne varient pas beaucoup.
On peut facilement reconnaître les alliages grâce à des sigles (qui ne sont malheureusement pas toujours indiqués) : B22, B20, B12, B10, B8 ou B5, sont des alliages de cuivre et d'étain comprenant respectivement 22%, 20%, 12%, 10%, 8% ou 5% d'étain, le reste du étant donc du cuivre (les traces d'argent ne sont pas comptabilisées).
Concrètement, il s'agit de différentes qualités d'alliage qui sont utilisés pour leur couleur sonore ou leur prix.
A l'origine, les cymbales sont fabriquées à partir d'un disque de métal qui peut être pressé, martelé, tourné et poli à la main. Aujourd'hui, une partie du travail est effectué par des machines et assisté par l'homme chez plusieurs fabricants.
Pour des séries «haut de gamme», le martelage, qui est une étape décisive pour le son de la cymbale, est fait à la main ou mécaniquement et à la main, ce qui permet en outre d'y graver l'inscription «hand made».
L'un des seul fabricant ayant gardé un atelier et une façon de travailler complètement traditionnel est la marque «Bosphorus» qui fabrique ses cymbales en Turquie (seule la finition est faite à l'aide d'une machine).
Les techniques et processus de fabrication d'une cymbale seront développés dans un chapitre séparé, tant il est complexe et intéressant.
Une cymbale est définie par différentes caractéristiques ayant chacune leur importance, que ce soit sa taille, son poids, les dimensions des trois « zones » qui la compose (de l'intérieur vers l'extérieur): la «Cloche», le «Corps» et le «Bord», ou encore les méthodes de fabrication, chaque détail joue un rôle dans le son de la cymbale.
Lors de la fabrication, plusieurs méthodes de martelage, de pressage, de tournage et de polissage sont utilisées qui lui donnent son caractère et ses propriétés.
Le martelage régulier ou irrégulier, ou la méthode par pressage d'une cymbale sont deux techniques qui ont une influence sur son comportement. On peut trouver des cymbales qui sont fabriquées en cumulant les deux techniques.
A gauche, une cymbale martélée (modèle : Paiste «RUDE» wild Crash), au milieu une cymbale tournée (modèle: Paiste «201 Bronze» crash), et à droite, une cymbale tournée et martélée (modèle: Paiste «Twenty» Thin crash ).
En donnant sa forme à une cymbale par martelage, on lui donne une tension supplémentaire que le pressage ne donne pas. Cette tension fait ressortir des notes aiguës, des fréquences plus élevées, et prolonge le sustain ce qui donne un son plus ouvert. Les cymbales martelées irrégulièrement ont une sonorité plus complexe, sèche et sombre que celle martelées régulièrement.
A gauche, une cymbale martélée régulièrement (modèle: Paiste «Alpha» full ride), et à droite, une cymbale martélée irrégulièrement (modèle Paiste: «Signature» Blue bell ride)
Les cymbales qui sont tournées, dû aux différentes machines à tourner et aux instruments coupants utilisés, deviennent plus fines et brillantes durant le procédé et acquièrent des sillons plus ou moins profonds et nombreux qui influencent la régularité, l'ouverture, la propreté et la brillance du son.
Les cymbales martélées donc «non-tournées» et non polies ont un son plus fermé et une «attaque de baguette» plus prononcée pour un son plus métallique et brut. On peut les distinguer facilement car elles n'ont pas de sillons. Certaines cymbales sont polie à la fin de leur fabrication, ce qui atténue la forme des sillons. La cymbale prend une allure satinée et se durci pendant l'opération, le son devient plus chaud, plus propre et moins agressif.
A gauche, une cymbale «non-tournée» donc martélée (modèle: Paiste «Signature Reflector» full crash), et à droite une cymbale tournée et martelée puis polie (modèle: Paiste «Signature Reflector» heavy full crash).
Les fabricants de cymbales donnent des noms à leur différentes séries de cymbales et d'autres noms encore pour en décrire les qualités sonores définies par les procédés de fabrications.
Mais faites attention toutefois, car ces dénominations ne sont que des indicateurs donnés par les fabricants. Il existe donc une multitude de différents termes utilisés par les différents fabriquant afin de décrire les qualités sonores de leurs cymbales.
Ils suggèrent le son que ces cymbales sont sensées produire, et donnent alors un nom s'en rapprochant ; dry, power, light, metal, deep, rough, studio, crisp, medium, rock, jazz, bright, full…et il en existe encore beaucoup d'autre!
Ces indications varient suivant les marques et restent des mots, il ne suffit pas de s'y fier, seul l'oreille est capable de juger des qualités sonore d'une cymbale.
Le poids de la cymbale est souvent cité par le fabriquant et nous donne une idée de son épaisseur. On trouve du plus fin au plus épais ; paper thin (extra thin), thin, medium-thin, medium, medium-heavy et heavy. Pour tout ces termes, il suffit de connaître l'anglais ou de consulter un dictionnaire, pour des termes comme New Beat, Dyno Beat, Flat Hat, Ozone, Radia Cup… il faut faire marcher son imagination...
Voici quelques termes souvent utilisés pour nommer les différents type de finitions:
Brillant (brillant), dry (sec), dark (sombre), clear (claire), raw (brut), thin (fin), paper thin (fin comme du papier), medium (moyen), heavy (lourde), power (puissant), fast (rapide).
Les différents types de cymbales
Les cymbales sont nommées et classées selon leurs sonorités, leur utilisations et leurs tailles. Ces nom sont donnés pour guider le musicien et ne représentent pas une vérité absolue. Attention à ne pas prendre au pied de la lettre ce qui suit.
Parmi toutes les cymbales existantes, on peut différencier 6 catégories de cymbales: lI y a les «Ride», les «Crash», les «Splash», les cymbales de «Charleston», les cymbales «Chinoises» (également appelées «china») et les «Cymbales d'effets» (également appelées «Noise Work») mais certains auront une manière différente de les classer.
Nous allons voir que l'on trouve aussi des modèles qui allient les caractéristiques de deux catégories, et d'autres qui pourraient se classer dans une catégorie ou une autre.
Les types de cymbales:
De gauche à droite: la cymbale «Ride», la cymable «Crash», et la cymbale «Splash»
De gauche à droite: Les cymbales de charleston, la cymbale chinoise (China), et pour finir ce qui ressemble fortement à une cymbale mais qui est une cloche
1 - La Ride
«Paiste Twenty light ride» «Paiste Twenty ride» «Paiste 2002 dry ride»
« Paiste 2002 wild crush ride » « Paiste 2002 wild ride » « Paiste 201 Bronze crash/ride »
« Paiste 201 Bronze ride » « Paiste Alpha full ride » « Paiste Alpha groove ride »
« Paiste Alpha heavy ride » « paiste Alpha metal ride » « Paiste Alpha rock ride »
« Paiste Giant Beat ride » « Paiste RUDE power ride » « Paiste Signature blue bell ride »
« Paiste Signature dark full ride » « Paiste Signature dark metal ride » « Paiste Signature " Iron Maiden " power slave ride »
« Paiste Signature Reflector bell ride » « Paiste Signature Reflector dry ride » « Paiste Signature Reflector power ride »
« Paiste Tradition extra light ride » « Paiste Tradition light ride » « Paiste Tradition medium ride »
2 - La Crash
La «cymbale crash» est une des cymbale qui a un grand choix de tailles: 12“, 14“, 15“, 16“,17“,18“, 19“, 20“, 21“ et 22“. Généralement plus fine et plus petite qu'une «cymbale ride», elle est utilisée pour accentuer, ponctuer et phraser la musique. On la joue autant en coup simple, pour l'accentuation, en coups répétés pour obtenir un son continu, qu'en coups très légers avec l'olive de la baguette, à la façon d'une «ride».
On trouve une multitude de caractéristiques sonores dans une cymbale crash qui nous permettent de différencier et d'apprécier chaques modèles. En général, sa réponse est rapide avec une grande quantité d'harmoniques, sa résonance (sustain) est assez courte.
On aime une «cymbale crash» pour sa brillance, son sustain, ses harmoniques aiguës, son son agressif ou métallique, et on en préfère une autre pour son son sec, court, brut, ses harmoniques basses et sa texture «organique».
La réponse d'une «cymbale crash», la durée de sa vibration et la «courbe» du son, plus ou moins régulière, sont d'autres éléments qui déterminent son caractère, une fois la cymbale frappée, on entend d'abord l'attaque, puis, le son de la cymbale peut soit résonner avec un son plein ou gagner en harmoniques en grandissant, à la manière d'un gong.
Enfin, lorsque la vibration s'atténue, le son perd en consistance alors que les harmoniques disparaissent les unes après les autres. Il est important de prendre en compte tous ces éléments sonores pour se faire un avis objectif, bien que le simple feeling s'avère aussi être un bon indicateur.
« Paiste 201 Bronze crash » « Paiste Alpha medium crash » « Paiste Twenty rock crash »
« Paiste Alpha thin crash » « Paiste RUDE wild crash » « Paiste Tradition crash »
« Paiste Signature crystal thin crash » « Paiste Twenty crash » « Paiste Twenty thin crash »
3 - La Splash
La « Splash » est une cymbale de petit diamètre (7”, 8”, 9”, 10”, ou 12“), plutôt fine, elle est utilisée principalement pour jouer des accents.
En général elle a un son aigu, court et moins puissant qu'une «cymbale crash» ou qu'une «cymbale ride». Comme dans la prononciation du mot " splash ", la « note » qui est produite par la vibration la plus basse est courte par rapport au «bruit blanc» qui suit; le «tschchch ».
Il existe une multitude de sonorités parmi les «cymbales splash» allant de brillantes à sombres, en passant par des couleurs plus sèches, métalliques ou sales (trash).
Suivant les modèles, la «note» qu'elle produit peut être bien définie et pleine ou, au contraire, presque inexistante. Ce dernier point est important dans le choix d'une cymbale «splash», car on doit pouvoir l'entendre dans le son d'ensemble du set de batterie. Plus cette «note» sera définie, plus le son tranchera. La «splash» reste une cymbale très percussive et n'est pas souvent employée pour colorer la musique.
« Paiste 101 Brass splash » « Paiste 201 Bronze splash » « Paiste Alpha metal splash »
« Paiste Alpha thin splash » « Paiste Twenty splash » « Paiste Tradition thin splash »
4 - Les cymbales de Charleston (Hi-Hat)
Sauf exeption, le «Charleston» également connu sous son nom anglais: «Hi-hat», est constitué de deux cymbales de même diamètre qui se regardent et forment une sorte de caisse de résonnance, la cymbale supérieure étant généralement plus fine que la cymbale inférieure.
On trouve plusieurs diamètres de cymbales de «Charleston» sur le marché (6”, 8”, 10”, 12”, 13”, 14”, et 15“), le plus utilisé étant le modèles de 14, voir 13 pouces.
Les cymbales de «charleston» de plus petite taille ont un son plus spécifique, sec et aigu, et sont surtout utilisés dans des styles particuliers (Jungle, Drum'n bass, Jazz moderne...) ou alors comme second charleston.
Comme pour les autre cymbales, il existe une multitude de caractéristiques sonores pour un charleston mais, de part sa construction à deux cymbales et les différentes techniques de jeu (à la baguette, au pied, ouvert ou fermé), elles sont plus complexes à définir.
Sans employer de baguette, il est intéressant d'écouter le «chick» qu'il produit lorsqu'on le joue au pied. Bien que ce son puisse être modifié par un réglage sur la majorité des pieds de charleston, le « chick » peut être puissant, gras, discret ou accompagné d'une harmonique.
Certains modèles ont une cymbale inférieure aux bords ondulés, marqués de petites encoches ou pourvus de trous, pour que l'air puisse s'échapper lors de la fermeture du charleston et éviter ainsi la création d'une poche d'air (« air-lock »). Ce procédé permet un « chick » plus marqué et précis, lorsqu'on le referme.
En jouant le charleston fermé, il est intéressant d'écouter l'olive de la baguette jouée sur le bord, le corps et la cloche de la cymbale supérieure, puis avec le "gras" de la baguette sur la tranche du charleston. On peut obtenir alors des sons brillant, profond, chaud ou froid, métalliques, doux ou agressifs, définis ou sales, avec des harmoniques ou sans, colorés ou secs, puissants ou discrets, fins ou gras.
Tout dépend de la facture des cymbales, de leur alliages et des combinaisons de cymbales choisies par le fabriquant. En jouant le charleston ouvert, il faut écouter les sons produits par les deux cymbales et observer le comportement qu'elles ont entre elles, en les jouant sur la tranche avec le gras de la baguette puis sur le dessus avec son olive. Les textures, les couleurs et les comportements sont extrêmement variés et dépendent toujours des mêmes critères de fabrication.
Beaucoup de batteurs de rock, de fusion ou de métal utilisent deux charlestons. Ce système élargit la palette sonore et permet d'avoir un premier charleston ouvert et un second fermé, ce qui est très utile quand on veut jouer sur une double pédale par exemple.
Comme indiqué plus haut, on trouve des modèles particuliers de petite taille, des modèles munis de rivets ou d'autres dont la cymbale supérieure est plus épaisse que la cymbale inférieure.
«Paiste 101 Brass Hi-hat» «Paiste 201 Bronze Hi-hat » «Paiste Alpha medium Hi-hat»
« Paiste Alpha mini X-hats » « Paiste Alpha rythm X-hats » « Paiste Alpha rock Hi-hat »
« Paiste Giant Beat Hi-hat » « Paiste Signature crystal flat Hi-hat » « Paiste Signature Reflector dark crisp Hi-hat »
« Paiste Signature Reflector heavy full Hi-hat » « Paiste Tradition medium light Hi-hat » « Paiste Twenty light Hi-hat »
5 - La Cymbale Chinoise
La cymbale «Chinoise» (China) est originaire de chine, comme l'indique son nom, bien qu'elle soit aujourd'hui fabriquée par des marques du monde entier.
Il s'agit de la cymbale qui se décline dans le plus grande choix de taille et de forme et dont la puissance sonore est la plus élevée. Son diamètre se situe entre 8“ et 27“, ses bords sont relevés et sa cloche n'est pas toujours sphérique mais souvent conique.
Cette cloche en forme de cône servait autrefois de poignée. Il s'agit d'une cymbale d'effet que j'ai volontairement sorti de son chapitre, car elle est une cymbale importante très utilisée de tous temps. Elle a longtemps été utilisé comme une ride additionnelle par les batteurs de jazz-rock depuis les années septante, mais elle est plutôt utilisée comme une crash exotique.
Ses sonorités sont très complexes et difficiles à apprécier, tant elles sont particulières. Jouée comme une ride, l'attaque de la baguette a tendance à se noyer dans les résonances de la cymbale, qui produit une grande quantité d'harmonique.
On choisit de préférence un modèle de grande taille et assez épais pour cette utilisation. Attaquée sur son bord arrondi avec le corps de la baguette à la manière d'une crash, l'attaque peut être plus ou moins bien définie et a tendance à disparaître si sa résonance est trop longue.
C'est une cymbale qui peut prendre beaucoup de place dans le son général d'un set de batterie. Elle est très puissante, possède une longue résonance (suivant les modèles), a un son métallique, peu d'harmoniques et un son que l'on décris comme «trash». Sa finition est souvent brillante ou mate mais rarement brut.
«Paiste Alpha china» «Paiste Alpha rock china» «Paiste Alpha sensitive china»
«Paiste Tradition medium light china» «Paiste Twenty china» «Paiste Twenty mini china»
«Paiste Twenty thin china» «Paiste Signature reflector thin china»
6 - Les Cymbales d'effets
La « cymbale d'effet » prend des formes variées et originales et se caractérise par des sons particuliers. Elle est souvent absente sur un set de batterie standard ( composés d'une ride, d'une crash et d'un charleston ) et est présente pour une application bien particulière.
On peut les séparer en quatre catégories : les cymbales « trash », les « cymbale accordées », les « empilements de cymbales » et les cymbales imitant les sons électroniques. Il est très difficile de toutes les énumérer tant il y en a, je vais donc exposer les plus connues.
Dans la catégorie des cymbales «Trash», dans laquelle pourrait figurer les cymbales chinoises , on trouve plusieurs modèles aux looks variés. Les «A custom EFX» ou «ZHT EFX» de la marque Zildjian sont des cymbales pourvue de trous rond et longiforme qui lui donne un son sec, trash et une réponse très rapide, appréciée pour jouer des accents ou pour ponctuer la musique. La même marque a développé une série «Oriental», dédiée à ces sonorité, qui comporte des crash, des splash, des chinoise et une « Oriental crash of doom» de 20” qui produit une sonorité sombre, pleine d'harmoniques, grave et proche du tonnerre, accompagnée d'une attaque explosive, de quoi faire trembler tout une audience ! Le fabricant canadien Sabian propose une cymbale, développée avec le batteur Dave Weckl (Dave Weckl Band, Chick Corea Electrique Band...), qui présente six ou huit trous (suivant le diamètre de la cymbale) d'un diamètre conséquent, réparti sur le pourtour de son corps : les «HHX Ozone Cymbals» et «AAX Ozone Cymbals». La première version «HHX»«AAX» qui est plus brillante et munie d'une note plus pénétrante. Pour les deux séries, le son est trash avec une tessiture bien définie. Cette série présente des splash de 10” et 12” ainsi que des crash de 16”, 18” et 20”. Le même fabricant propose une cymbale octogonale, la «Rocktagon», qui s'utilise comme une crash et a une sonorité brut et trash se rapprochant d'une chinoise, et des « china splash » qui sont la rencontre entre une cymbale chinoise et une splash.
La catégorie des «Cymbales accordées» (cymbale produisant une «note» plus ou moins précise) est constituée de «cloches» (bell), de «cymbalettes à doigt» («crotales» carillon de cymbales» (cup chime) et de «gongs». La marque Paiste est très calée dans ce domaine et propose des crotales en carillon petites et épaisse qui se déclinent de 5” à 8”, en passant par les demis. Ces petites cymbales, qui sont proposées à l'unité ou en set de 5 ou 7 cymbales, ont une attaque rapide, explosive et cristalline, une résonance très longue dans laquelle la note dominante est précise, un son plein et brillant. On les utilise à la manière d'un xylophone. Les cloches ou dôme sont comparable à la cloche d'une ride, petite (6” à 13”) et très épaisse, elles produisent des sons plus ou moins grave suivant les modèles, elles sont brillante, ont un son plein, peut d'harmoniques et une tessiture bien définie. La séries la plus célèbre est la «Zil-Bel» de Zildjian (6” et 9,5”), mais on trouve aussi chez la marque Paiste la «Bell Chime» (6”), la «Mega Cup Chime» (13”) et la «Flanger Bell» qui est une cloche semi-polie. Chez le fabricant Sabian, le batteur Terry Bozzio (Frank Zappa, Korn...) a développé une «Radia Cup» qui est une cloche accordée aux couleurs très musicale. La marque Meinle propose trois cloches de 8”; Low, Medium et Powerfull. On trouve plusieurs sorte de gong chez les fabricants Zildjian et Paiste qui se présentent sous forme traditionnel, mi-poli, mi-brut, sous forme de tam tam gong ou avec un téton en son centre. Les gongs ne seront pas traités dans ce chapitre car ils en méritent un bien spécifique. Enfin, une cymbale originale, découpée comme une pelure d'orange qui pend, la «Serpent Sidewinder» de 17” produit une multitude de timbres différents, un son se rapprochant d'un gong lorsqu'elle est frappée comme une crash et un joli ping lorsqu'elle est jouée comme une ride.
L'«Empilement de cymbale» est une technique qui consiste à combiner deux cymbales (ou plus), que l'on monte l'une dans l'autre ou l'une sur l'autre. On trouve des splash ou des crash montées dans des chinoises, ou des chinoises montées sur des crash ou des rides, ou encore des splash montées sur des crash. Les possibilités sont aussi larges que peut l'être l'imagination des batteurs. Les sonorités émanants de ces combinaisons ressemblent à des bruits électroniques, ils sont courts et on peut ajuster leur durée en réglant le resserrement 
des deux cymbales. La marque Zildjian a développé à cet effet la «Piggy Back Cymbal», une sorte de cymbale chinoise de 12” spécialement dessinée pour être montée dans, ou sur, une deuxième cymbale. La gamme «Noise Work» de la marque Paiste est représentative de cette technique et propose une «Dark Buzz China» (thin splash de 11” / medium, thin china de 18”), une «Tripple Raw Smash» (verry thin top de 12” / medium middle de 14” / very thin bottom ) et deux « Trash Set» (medium top de 12” ou 14” / medium, thin bottom de 16” ou 18”). Elles sont caractérisée par un son court, sec, sombre, crunchy, brut ou trash. La marque Zildjian propose une «Trashformer» de 14” au couleurs rose mauve, qui peut être jouée seul ou empilée, elle a un son explosif et trash. Le batteur Mike Portnoy (Dream Theater) a développé avec la marque Sabian une «Max Stax» aiguë, moyenne et grave, se déclinant en trois tailles, qui est l'assemblage d'une «Cina Kang» sur une splash ou une crash.
Dans la catégorie des «Cymbales imitant les sons électroniques» le fabriquant Meinl a fait un gros travail autour de sa ligne «Generation X». C'est une ligne de cymbale au look très moderne (argenté) dessinée autour des sonorités électroniques. Elle met l'accent sur les empilement de cymbale, les sons «compressé» ou «filtré» et le bruit blanc avec des charleston, des crash et des rides surmontées d'une splash (safari, hihat, crash et ride). On y trouve, entre autre, des chinoises parsemée de trous «filter china», agrémentée de cymbalette «jingle filter china», des petites cymbales de 8” et 10” que l'on place sur une peau pour imiter le bruit blanc, les claps et des son électroniques (Drumbals). Ces cymbales ont un volume plus faible que des modèle standards et sont, de part la recherche d'un son électronique «compressé» et «filtré», courtes, ont une attaque définie et rapide, et leur sonorités sont aiguës. Le fabricant Meinl propose un pack «Thoma's Becken», développé avec le batteur allemand Thomas Lang ( indépendant ), composé de crash, de crash / ride et d'une chinoise de la série «Generation X» qui sont choisies et assorties pour offrir un set homogène. La marque Zildjian propose une ride non polie, à l'attaque de baguette sèche comportant peu d'harmoniques: la «A Breakbeat Ride» de 18”, au son électronique.
Les Rivets
L'utilisation de «rivets» sur des cymbales remonte à l'époque du Dixieland et fût abandonnée, jusqu'à ce que Art Blakey (Jazz Messengers) et d'autre batteurs de jazz la remette au goût du jour dans les années cinquante. Le son «sizzle», caractéristique de la batterie de jazz, était né. L'ajout de rivets ne modifie pas le son de la cymbale mais lui apporte cet effet «sizzle» qui prolonge sa résonance, fait ressortir ses fréquences aiguës et atténue la définition de son ping. On trouve autant de rides que de cymbales chinoises (et même des charlestons) munies de 2 à 8 rivets. Jusque dans les années 90, seul la marque Istanbul proposait dans son catalogue des cymbales rivetées, les batteurs les fabriquaient alors eux même (ce qui se pratique toujours aujourd'hui). Si l'on reste frileux à l'idée de percer une cymbale sois-même, on trouve plusieurs modèle de cymbales rivetées sur le marché. On peut aussi utiliser une chaîne, type chaîne de douche, que l'on accroche au de la cymbale pour imiter le son tilter «sizzle», ou acheter dans le commerce un tilter muni d'une chaîne.
L'industrie de la cymbales propose différentes séries en " entrée de gamme " à des prix défiants toute concurrence. Elles sont souvent vendues en set de cymbales « accordées » (ride, crash, charleston / crash, chinoise / splash, chinoise / crash, ride, chinoisecharleston, crash), accompagnées d'un sac de transport, elles s'adressent principalement aux débutants. Il s'agit de cymbales faites à partir d'alliage moins chers, comme le « B8 » qui ne contient que 8% d'étain, ce qui donne une teinte plus claire et un son moins noble et profond, elles sont souvent fabriquées entièrement à la machine, ce qui réduit leur qualités sonores.
Le rapport qualité prix de ces cymbales peut varier, mais reste bon chez les grand fabriquants comme Zildjian, Sabian, Paiste ou Istanbul. Il est très avantageux de pouvoir se faire la main sur du matériel que l'on peu remplacer à moindre frais !
De part leur prix, ces cymbales sont intéressantes pour débuter la batterie mais ont des qualités sonores limitées et ne sont pas forcément idéales pour le développement des goûts sonores d'un jeune batteur. Elles produisent souvent des harmoniques aiguës disgrâcieuses, et ont un son plus agressif que musicale, en plus, elles sont plus fragiles et se cassent plus facillement. A utiliser avec modération.
Voici quelques «budget pack»: Alchemy «ART» (B8), Zildjian «ZXT», «ZXT Titanium», «ZBT» et «ZBT Plus», Paiste «PST3», «PST5» et «101 Brass» «201 Bronze», Meinl «MCX», Sabian «B8» et «B8 Pro Series».
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