- Introduction
- Entrée de gamme ou Haut de gamme ?
- Les pieds de charleston
- Les pieds de cymbales
- Les pieds de caisse-claire
- Les pieds de toms
- Les racks
- Les tabourets et sièges de batterie
Le terme Hardware (nom anglais qui désigne la quincaillerie) englobe toutes les pièces métalliques de la batterie qui ne sont pas des instruments de musique comme les pieds, les pédales et l'accastillage. Vous trouverez ici des informations sur les pieds de cymbale, les pieds de charleston, les pieds de caisse claire, les pieds de tom, les racks et les tabourets. Pour trouver les informations se rapportant à l'accastillage et les systèmes de suspension de tom , veuillez vous référer au fûts (grosse caisse, tom ou caisse-claire) correspondant.
Il est très difficile de dresser une liste exhaustive de toutes les pièces de hardware qui existent tant elles sont nombreuses. Les fabricants ont créé leur propre ligne, développé leurs propres caractéristiques et astuces qui font que l'on choisira un pied de caisse-claire «Tama» plutôt qu'un «Gibraltar» ou encore un «DW». Dans cette rubrique, on va aborder les points pour lesquels il faut avoir une attention particulière lors d'un achat. Le but de cette rubrique est avant tout d'aider ceux qui n'ont pas une grande connaissance du matériel à faire des choix judicieux, mais elle peut aussi aider les " connaisseurs " en leur faisant découvrir des petits détails encore inconnus.
A ses débuts, chacun a pu jouer sur une batterie «bas de gamme» ou sur du vieux matériel pas toujours bien entretenu. Les fabricants proposent des sets de batterie «entrée de gamme» qui possèdent au minimum : un pied de charleston, un pied de caisse claire, une pédale de grosse caisse et un pied de cymbale (sans parler des fûts). Ces pièces sont souvent rudimentaires et pas toujours fabriquées dans les meilleures matériaux, gamme de prix oblige.
Lorsque l'on possède un tel matériel, il est intéressant de se pencher sur des pièces plus perfectionnées dès que l'on sent qu'on atteint une certaine limite ou qu'on a moins de plaisir à l'utiliser, car, outre la solidité des matériaux et leur capacité à durer dans le temps, le hardware «moyen» et «haut de gamme» offre un confort qui facilite le jeu et permet de travailler plus en finesse et en précision. Les réglages que l'on peut faire, même sur un pied de caisse claire, permettent de trouver de meilleures positions et parfois, de trouver des solutions aux problèmes de jeu que l'on peut rencontrer.
Le hardware haut de gamme est souvent doté de «bagues mémoire» qui permettent de monter et démonter son matériel en retrouvant ses réglages originaux, très pratique lorsque l'on transporte souvent son instrument. Il est plus résistant et plus technique que le hardware bas de gamme.
Les réglages, le look ainsi que les «gadgets» du matériel «haut de gamme», accroissent le confort et aident à repousser certaines limites techniques.
Le pied de charleston est la dernière invention en date dans le monde de la batterie. On trouve les premiers spécimens dans le catalogue Leedy de 1926 ! Son nom anglais « hi-hat » vient de son ancêtre, le «low-hat» ou «low boy», qui était un pied de charleston rudimentaire dont les cymbales se tenaient au raz du sol et donc impossible à jouer avec des baguettes (Ludwig «Snowshoe» Cymbal pedal). Aujourd'hui, il est une des pièces les plus importante et les plus utilisées de la batterie.
Une des partie les plus importante pour faire un bon pied de charleston est son système de ressort (qui se trouve dans la partie inférieure du tube, ou à l'extérieur sur certains modèles plus anciens).
Les modèles «moyens» et «haut de gamme» ont un système de ressort réglable qui permet d'ajuster sa tension et d'obtenir une sensation plus ou moins dure sous le pied. Il permet aussi d'adapter le réglage lorsque l'on change de cymbale de charleston, car leur poids influence l'action du pied de charleston.
Une seconde pièce, moins connue mais très importante, et non négligeable, se trouve sous le plateau qui supporte la cymbale inférieure du charleston. Il s'agit d'une vis qui incline le plateau et permet ainsi de régler la sonorité des cymbales lorsqu'elles sont jouées avec le pied. Il est très simple de s'en rendre compte, en jouant le charleston au pied tout en vissant puis en dévissant cette dernière, on peut entendre le volume du «chick» croître et décroître, et des harmoniques apparaître ou disparaître.
Comme pour une pédale de grosse caisse, la transmission de la semelle à la tige interne du pied de charleston s'effectue grâce à une tige rigide (transmission directe), une sangle ou une chaîne (transmission indirecte). Toutefois, le choix du type de transmission reste une affaire de goût.
Le dernier point important est l'embase du pied car elle défini sa stabilité ainsi que la facilité de son placement dans l'ensemble du set de batterie de par sa capacité à tenir sur différents types de sols. Une embase double (les trépieds sont constitués de deux tiges de métal) limite l'oscillation du pied lors d'un jeu musclé alors qu'une embase simple le rendra plus léger pour le transport. Une embase bipode et/ou pivotante (tripode ou bipode, certaines embases pivotent autour du tube principal) permet un placement plus aisé au milieu d'une forêt de pieds de cymbale et de caisse-claire que l'on rencontre souvent autour du pied de charleston. Ces dernière sont un must dans un set comprenant une double pédale ou un charleston à câble car elles évitent qu'une partie de l'embase du pied de charleston se trouve entre la semelle de la pédale de grosse-caisse et celle du pied de charleston. Enfin, on trouve des embases qui se terminent par différentes formes de caoutchouc qui tiennent plus ou moins bien sur certains sols et peuvent contenir des pics en métal, rétractables ou pas, qui permettent «d'ancrer» le pied sur des sols glissants.
Le pied de charleston à câble est un pied où le tube est remplacé par un câble, il présente l'embase et la partie supérieure d'un tube de pied de charleston « standard » mais sont reliés par un câble (à la manière des câbles de freins de vélo). La partie longue et rigide est remplacée par un câble fin et souple, afin de pouvoir fixer le charleston à un autre support (pied de cymbale, attache de tom ou rack) et surtout à l'endroit de son choix. Le pied de charleston à câble est une option souvent choisie pour pouvoir placer un second charleston dans un set de batterie volumineux. De part l'action du câble, les sensations sont différentes d'un pied standard, bien que les possibilités de réglage soient souvent les mêmes.
Les qualités d'un pied de cymbale sont sa stabilité, sa robustesse, sa capacité à supporter le poids des grosses cymbales, les possibilités de réglage de l'inclinaison de la cymbale par le biais du «tilter» et le réglage de sa hauteur. Son embase, simple comme double, ainsi que la qualité des caoutchoucs, influencent sa stabilité. Il est préférable d'utiliser un pied à double embase pour soutenir une cymbale «ride», les chances qu'elle tombe par déséquilibre sont amoindries. On trouve des tilters à rotule crantée qui permettent de retrouver facilement ses réglages (ils ont tendance à s'user plus rapidement si ils sont conçus dans des alliages bon marché), des tilters montés sur des rotules en nylon qui permettent un réglage très précis, ou des tilters à rotule lisse.
Il existe des pieds de cymbale à deux tubes (un seul point de réglage) ou à trois tubes (deux points de réglage). Le choix d'une option ou d'une autre est définie par les possibilités de réglage, les pieds possédant trois tubes permettent de placer les cymbales plus haut. Le choix d'un perche inclinable se fait suivant la proximité qu'il a avec le set de batterie, la perche permettant d'éloigner le pied du set. Il existe une multitude de longueurs de perche différentes, les plus longues étant munies d'un contrepoids qui permet de placer une cymbale très haut sans risquer de déséquilibrer le pied.
Lorsque l'on choisi un nouveau pied de cymbale, il est important de penser aux types de cymbales (poids et diamètre) et d'imaginer leur emplacement au sein du set de batterie. Par soucis de gain de place lors d'un transport, une majorité de pieds à perche actuels permettent de ranger la perche à l'intérieur du dernier tube, ce qui permet aussi de les utilisés comme pied droit.
Les pieds de toms sont apparus entre la fin des années 70 et le début des années 80 avec les set de batterie «Rock» et «Jazz-rock» plus volumineux qu'auparavant. Leur création a amélioré la qualité sonore des fûts, puisqu'ils suppriment les contacts entre la grosse-caisse et les toms ( es pièces de hardware absorbent les vibrations), et a permi l'ajout de plusieurs toms sur un set sachant qu'une grosse-caisse ne peut pas supporter plus de 2 toms.
Qu'ils soient pourvus d'une «embase simple» ou d'une «embase double», constitués de 3 pieds «embase tripode» ou de 4 pieds «embase quadripode», les pieds de toms doivent être très stables, surtout si ils sont destinés à supporter des fûts de grands diamètre.
Les différents modèles de pieds de toms ont des embases plus ou moins larges, il est important d'en tenir compte suivant la taille des fûts qu'ils vont supporter.
Les pieds de toms à « embase quadripode » sont très utiles pour supporter des toms de 16“ et 18". Certains fabricants proposent une embase qui permet d'incliner le pied, ce qui améliore les possibilités de positionnement des toms. On trouve plusieurs modèles de pieds qui supportent simultanément un ou deux toms en plus d'une cymbale, ils sont utiles pour limiter la quantité de pieds présents autour du set de batterie.
Lorsque l'on choisit un nouveau modèle de pied de tom, il faut tenir compte de son système d'attache (l'attache qui tient le tom) qui sont propres à chaque marque. On trouve des systèmes plus ou moins compatibles, mais dans la majorité des cas, l'attache du pied ne correspond pas à l'attache du tom si ils ne sont de la même marque. (Vous trouverez d'autres détails dans la rubrique «Les toms»).
Les origines lointaines du rack de batterie remontent aux origines même de la batterie. Dans les années 1920, jusqu'au début de la seconde guerre mondial, les batteurs utilisaient des «Trap table» ou «Console», qui étaient une structure métallique, chevauchant la grosse-caisse, sur laquelle on fixait des cymbales, des toms chinois, des cloches, des triangles, des tambourins, des block chinois et toute sorte de petites percussions.
Les racks actuels sont leur copie conforme au détail près que l'on y dispose moins de percussions. L'intérêt d'un rack est qu'il permet de fixer une multitude de cymbales, toms, cloches et autre percussions, sans devoir posséder autant de pieds. De plus, une fois les éléments fixés et, grâce au «bagues mémoire», il est plus facile de le démonter et de le remonter sans perdre ses réglages d'origine.
Son désavantage est qu'il est constitué d'une structure rigide que l'on modifie et déplace plus difficilement que des pieds séparés et plus mobile.
On trouve des racks constitués de une à trois sections horizontales, incurvées ou pas, supportées par des barres verticales droites ou en «T».
On peut généralement leur ajouter des extensions qui permettent d'élargir le rack sur les côtés. La hauteur des barres horizontales peut être réglée sur la majorité des modèles, elle n'est limitée que par la taille des barres verticales. Outre l'assise des barres verticales qui est importante pour assurer une bonne stabilité au rack, toutes ces options sont équivalentes en terme de fonctionnalités et le choix de l'une ou l'autre est une affaire de goût.
Lorsqu'on achète un rack, il est livré avec quelques systèmes d'attache («Clamp») mais il faut généralement en acquérir d'autres, c'est pourquoi les fabricants proposent des pièces détachées qui permettent de personnaliser son rack et d'y installer autant d'éléments que l'on veut.
Il s'agit de «clamps» supplémentaires, de pièces de jonction pour élargir son rack, de pièces en «L» pour fixer des cloches, ou encore des bagues mémoire pour sceller ses réglages. Enfin, il faut rester attentif à la compatibilité des pièces si l'on change de marque car elles sont rarement adaptables d'un fabricant à l'autre.
Si pour beaucoup de gens un tabouret ordinaire fait très bien l'affaire, le choix d'un tabouret de batterie est une question de confort et d'ergonomie. Il en existe aujourd'hui pour toutes les bourses, de formes et de consistances très variées .
Le premier point que l'on observe sur un tabouret est son «assise» (là où l'on pose ses fesses), généralement ronde (round) ou rectangulaire (tractor), avec un coussin plus ou moins épais et large et de densité variable, «l'assise» est importante car elle défini le confort que l'on a derrière sa batterie. Il existe des assises type selle de moto ou selle de vélo qui, en libérant de la place sous les cuisses, donne plus de liberté aux mouvements des jambes. Quelques assises ont été étudiées pour éviter la transpiration et sont recouvertes de velours. La marque «Yamaha» propose un tabouret anti-transpiration dont l'assise est constituée d'un châssis sur lequel est tendue une toile tissée très aérée (Yamaha «DSM 100»).
Voici les principales formes de tabourets de batterie, sur la photo de gauche, le tabouret «standard» de forme ronde (DW «9100M»), au milieu, tabouret «selle de vélo» qui dégage les cuisses, idéal pour un jeu à la double pédale par exemple (Pearl «D-80»), sur la photo de droite, le tabouret rectangulaire (tractor seat) qui est généralement plus large que les tabourets ronds (Yamaha «Ds-950»)
Le second point intéressant d'un tabouret de batterie est son système qui permet de régler la hauteur. Sur les modèles «entrée de gamme», on trouve une simple tige, souvent munie d'une «bague mémoire», ou d'un système de goujon qui a le désavantage de limiter les possibilités de ce réglage.
Les modèles «moyen de gamme» et «haut de gamme» sont munis d'une tige filetée ainsi que d'une bague mémoire qui permet un réglage fin.
On trouve quelques modèles «haut de gamme» qui sont munis d'un verrin hydraulique ou d'un verrin à air conprimé, ce qui permet un réglage fin et très rapide.
Sur la photo de gauche, on voit le système de réglage de hauteur standard, qui est constitué d'un pas de vis et d'un système de blocage (DW «9100 standard») sur la photo de droite, on voit le système de verrin à air conprimé (DW «9100 air-lift»)
Quelques fabricants ont développé des dossiers spécialement étudiés pour ne pas gêner le jeu du batteur et soutenir ses lombaires (Pearl «D2000 BR» ou Tama «HT741»), ces dossiers ne sont pas faits pour se reposer mais bien pour soutenir le dos, car la posture du batteur doit toujours rester dynamique.
Voici différents sièges de batterie, qui sont, comme leur nom l'indique, munis d'un dossier contrairement aux tabourets. Sur la photo de gauche, on voit un siège rectangulaire avec un verrin à air comprimé (DW 9100 tractor), au milieu, on voit un siège rond (Pearl «D-2000br»), et sur la photo de droite, on voit un siège hybrid, entre rond et rectangulaire (Tama «HT-741»). Tous les sièges ont des «embases doubles» pour une meilleure résistance, et ont 4 pieds (quadripod) pour une meilleure stabilité, les sièges de batterie font le plus souvent partie du «haut de gamme».
Le dernier point est l'embase du tabouret de batterie qui est souvent double pour une plus grande stabilité et une meilleure résistance. Plusieurs modèles présentent d'ailleurs une embase quadripode.
Il n'y a pas de règles pour choisir un siège de batterie, il faut les comparer en situation de jeu afin de définir celui qui sera le plus confortable et conviendra le mieux.
Voici les différentes embases que l'on trouve sur les tabourets de batterie. Sur la photo de gauche, on voit un tabouret rond de 3 pieds (tripod) à «simple embase» (Tama «HT-30»), sur la deuxième, on voit le même modèle (Tama «HT-30») également «tripod», mais avec un «embase double». Ensuite, on voit un tabouret rectangualire «tripod» également à « double embase » (DW «9100M»), pour finir, on voit un tabouret rectangulaire toujours à « double embase », mais cette fois avec 4 pieds, donc «quadripod» (Yamaha «DS-950»).
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