L'histoire de Fender

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  • Fender The Story: 1939 - 1949

L'histoire de Fender ® remonte à 1946, mais l'histoire de Léo Fender, remonte à encore plus tôt, et ne se limite pas qu'à la marque qui porte son nom  (voir aussi Music Man® et G&L® ). Voici donc l'histoire de la marque, mais aussi de l'homme. Séparées en différentes sections, l'histoire de Fender ® est en grande partie l'histoire de la guitare électrique (et des amplis).

  • Léo Fender : Le début

Clarence Leonidas Fender, plus connu sous le  nom de Léo Fender , est né le 10 Août 1909 à Fullerton en Californie. Il s'intéresse dès son plus jeune âge aux moteurs électriques et à l'électronique, et il passait son temps à bidouiller toutes sortes d'appareils électriques. C'est après avoir travaillé à la «California Highway Departement», qu'il crée sa propre entreprise de réparation, la «Fender Radio Service» en 1939, où il réparait des postes radio, mais aussi des phonographes, des amplis Hi-Fi et des amplificateurs guitare (de chez Rickenbacker).
En 1940, il l'étendra en une compagnie d'instruments de musique avec un ami : Clayton Orr Kauffmann, surnommé  «le Doc», qui avait travaillé auparavant pour la firme Rickenbacker  qui produisait des guitares Hawaïennes «Lap Steel» et des amplificateurs (et qui, soit dit en passant, est l'inventeur du premier micro magnétique, et du premier instrument  «électrique», la guitare Hawaïenne «A-22»).
En 1944, ils créent la «K & F  Compagny» (Kauffmann & Fender). Ils fabriquent des guitares hawaïennes et des amplificateurs, puis Léo qui y travaillait depuis un petit moment, crée un nouveau type de micro, le micro à simple bobinage «single coil» à aimants séparés, les aimants des micros étaient jusque là des barres.
Il installe le micro sur une guitare hawaïenne mais munie d'une touche frettée normalement pour voir la fiabilité du micro, mais les musiciens locaux adoptèrent l'instrument lui-même, et le nombre de demandes commençait à grandir considérablement. On peut, en considérant que les guitares hawaïennes ne sont pas des guitares du même type, considérer ce prototype comme étant la première guitare électrique à corps « plein » de l'histoire (nous sommes alors en 1944, voir le schéma ci-dessous) !


En 1946, Léo veut agrandir son business mais le «Doc» ne se sent pas prêt, et préfère quitter l'aventure, avec les effets de la 2ème guerre mondiale. Léo crée donc sa propre entreprise en 1946, la «Fender Electrique Instrument Compagny», et continua de fabriquer des guitares hawaïennes et des amplificateurs à une époque où les musiciens étaient privés d'instruments car les fabricants de guitares (comme Gibson) étaient réquisitionnés pour les besoin de la guerre.
Les «Lap Steel» de Fender ont vite été reconnu par les professionnels et la gamme de modèle s'est vite agrandie, si quelques modèles étaient vendues dans le magasin de réparation que Léo avait monté en 1939, leur distribution était le travail d'une Compagnie appelée «RADIO & TELEVISION EQUIPMENT Co.» (RTEC). En parallèle des activités que suppose leur nom, la compagnie basée à Santa Ana dirigée par Francis Hall, était alors marginale dans la distribution d'instruments de musique. «RTEC» était alors le distributeur exclusif de la «Fender Fine Line Electric Instruments».

 
  •  La Fender Electric Instrument Compagny

Vers la fin des années '40, Leo Fender était occupé à développer une nouvelle ligne de produits à son usine de Fullerton et RTEC faisait des efforts afin de mettre en place une stratégie de vente. Au départ, les vendeurs étaient confinés au Sud de la Californie, mais Donald Randall, qui était le manager général de «RTEC», a rapidement élargi leur notoriété en s'installant dans d'autres états comme le Texas.
Le travail de Don à toujours été dans l'ombre de celui de Léo Fender, mais le rôle qu'a joué Donald Randall a été une des clés qui ont permis à Fender de se faire connaître à travers le monde grâce son organisation des ventes.
En 1948, Don Randall amena pour la première fois des instruments Fender au salon annuel des fabricants d'instruments de musique organisé par la «NATIONAL ASSOCIATION OF MUSIC MERCHANTS» plus connu sous le nom de NAMM Show. En plus du salon, les fabricants invités avaient droit à une promotion à travers les magazines américains (avec des textes aguicheurs comme " Fender for faster turnover - for profit building").
C'est toujours en 1948 que Léo demande à George Fullerton, un jeune homme qui l'avait aidé à réparer les amplis et les guitares hawaïennes, de venir l'aider à nouveau. En plus d'avoir participé à l'élaboration de la première guitare électrique de type « Electric Spanish », il allait devenir, avec Dale Hyatt un des associé les plus proches de Léo mais aussi un ami proche.
A cette époque, le terme «Electric Spanish» était employé par les fabricants (comme «Gibson» ou «Rickenbacker» avec le préfixe "ES", exemple ES-150) pour indiquer que l'instrument à été fait de manière conventionnelle, comme une guitare classique, en opposition aux lap-style des guitares hawaïennes dites « Lap Steel ».

  •   La première guitare électrique

Peu de temps après avoir quitté Doc Kauffman et la «K&F Compagny», Léo construit son premier prototype de "spanish guitar", mais servant uniquement à tester son nouveau type de micro. A cause de sa forme, cet instrument était confondu avec les guitares hawaïenne, mais elle avait déjà un manche arrondi derrière la touche (les guitares hawaïenne se jouent à plat et ont un manche carré ou pas de manche du tout !) et pouvait être jouée comme une guitare "classique".
Le micro ainsi que l'instrument sont décrits dans le brevet conjointements classés par Leo et Doc le 26 Septembre 1944, et accordé le 7 Décembre 1948 avec le N° de brevet 2,455,575.
Jusqu'en 1949, la guitare «solid body» ne servait qu'à tester les micros qui allaient être montés sur des guitares hawaïennes, mais déjà en 1948, Léo avait commencé à rassembler ses idées afin de créer sa première vraie guitare électrique.

 

  • Les Grandes lignes de l'histoire de la Fender Electric Instrument Co.
1 - Les Années de Léo Fender: 1951 - 1964

Le NAMM show de 1951 a définitivement poussé la guitare électrique sur le devant de la scène et a démontré que Fender  était un leader dans ce domaine, mais à cette époque, la vie n'était pas si facile pour les fabricants d'instruments de musique. La plus grande tare du moment était la guerre de Corée; le 1er Octobre 1951, un contrôle du matériel des usine imposa des restrictions quant à l'utilisation de métaux nécessaire à la guerre comme l'acier le cuivre et l'aluminium. Un éditorial de septembre de la même année explique de façon un peu pessimiste : "La plupart d'entre nous sommes au courant qu'il y aura des sacrifices à faire dans le futur, et ceci inclut les instruments de musique". Dans le même temps, les consommateurs subirent une hausse des prix ainsi qu'une baisse de leur pouvoir d'achat.
Dans le cours de l'année 1953, après une amnistie, les fabricants n'étaient pas en mesure de faire face à une demande croissante pour les instruments jusqu'au courant de l'été, c'est à peu près à cette époque de l'année '53 que Fender construisit pas moins de trois nouveaux bâtiments. Le succès de Fender était tel, qu'il dépassait désormais les capacités de la RTEC, qui était toujours principalement dans l'électronique et les radios.

Une nouvelle compagnie du nom de «Fender Sales Inc.» fut mise sur pied par les deux parties (Fender & RTEC) le 1 juin 1953, afin de prendre le relais des ventes de Fender. Le quartier général se situait à Santa Ana tout comme celui de la RTEC, l'équipe chargée de s'occuper des ventes de Fender à la RTEC à simplement déménagé dans l'autre bâtiment afin de pouvoir faire leur travail de façon plus "dédiée", mais ils gardèrent les mêmes représentants dans chaque états.
Au départ «Fender Sales Inc.» appartenait à Don Randall, Léo Fender, Francis Hall (le boss de la RTEC) ainsi que Charlie Hayes (superviseur des ventes de Fender à la RTEC). Mais après que ce dernier décède dans un accident de voiture  en juin 1955, Léo et Don rachetèrent les part de Francis Hall, et devinrent ainsi les seuls propriétaires de « Fender Sales ».
Avec les agrandissements des usines et une organisation entièrement dévoué au marketing, les ventes ont augmenté de 100% en environ six mois. La musique "amplifiée" avait un statut auprès du publique, et le concept de guitares électriques était de plus en plus accepté, avec des fabricants comme Gibson qui avaient rejoint le wagon avec la "Gibson Les Paul".
Au milieu des années '50, les principaux styles de musique étaient la musique Country, mais ce n'était pas les seuls "avocats de Fender". La transition du traditionnel "Southern Blues", ce fit grâces aux nouveaux sons qu'offrait l'instrument électrique dans les villes de Chicago et de Detroit, ce qui offra de nouvelles opportunités pour les instruments de Fender. Souvent appelé " le père du Chicago Blues ", McKinley Morganfield alias "Muddy Waters" à rapidement adopté une Telecaster comme étant son instrument de prédilection pour le «Slide», quelques autres comme B.B King (avant qu'il ne choisisse la Es-335 de Gibson sortie en 1958) ou Clarence «Gatemouth» Brown, ont succombé aux charmes de la guitare "blonde". Mais le premier de la série des "Telecaster Heros" était Jimmy Bryant, qui fut rapidement endorsé par la firme suivi par Alvino Rey, Arthur Smith et Jimmy Doyle.


  • Un flux de nouveau rendez-vous '54 - '59
En 1954, un ingénieur du nom de Forrest White est venu agrandir la famille, afin de palier aux défauts de l'usine, officiellement manager de l'usine en 1955, Forrest visait à complètement réorganiser les activités de l'usine. En juillet 1955, Don Randall disait : "Les temps sont durs, et nous n'arrivons pas à faire face à la demande de guitares électriques".

Avec tous les nouveaux produits qui s'ajoutaient chaque année, l'usine avait de la peine à suivre l'esprit créatif de Léo Fender, ainsi que l'organisation de vente de Don Randall.
Il fallait réarranger beaucoup de choses pour suivre le marché qui était entrain de basculer avec la naissance du «Rock n' Roll» (et des Humbuckers apparus en 1956). Ainsi toute une nouvelle génération de guitaristes arrivait sur le devant de la scène, amateurs comme professionnels, ils étaient nombreux à choisir Fender pour jouer du Rock. C'est alors qu'un jeune homme âgé de 16 ans qui venait d'enregistrer "Susie Q" avec Dale Hopkins allait devenir une figure culte dans le royaume de la Telecaster et pas seulement entant que musicien.
Le Rock n' Roll lança aussi la mode des couleurs dites «Custom» qui jusqu'alors, n'étaient que rarement demandées par des joueurs de country, et  devait être commandées directement à l'usine de Fullerton. Il faut dire qu'après la guerre, jouer avec une guitare rouge n'était pas du meilleur goût.

En 1956, des peintures spéciales étaient disponibles suivant le choix des guitaristes, pour un surcoût de 5%. Peu après, Fender proposait sa propre sélection de couleurs custom dérivées de peinture de voitures. Comme le disait George Fullerton: "Personne ne fabriquait d'instruments avec des couleurs spéciales, c'était alors une opportunité pour nous de faire quelque chose de différent, et cela rendait vraiment bien". Cette option n'a pas été très prisée dans les années '50 et les «Telecaster» avec une finition Custom sont extrêmement rares, mais quelques unes sont connues et ont été répertorié.
Entre 1957 et 1958, quelques exemplaires furent produit avec le même «2-tone Sunburst» que la «Stratocaster» et la «P-Bass». Bien que le "Sunburst" ne soit pas une finition "custom", c'était pour le coup une vrai couleur custom pour la «Telecaster» et «l'Esquire» qui étaient normalement en «Butterscotch Blond finish».
En 1958, le système d'ancrage des cordes qui traverse le corps de la «Telecaster» fut remplacé par un autre système (chevalet standard), le corps n'était ainsi plus transpercé.

Ceci pour économiser de l'argent et du temps en n'ayant plus à percer les corps, le nouveau système qui était installé sur la «P-bass» depuis le milieu de l'année '57, n'a cependant pas révolutionné grand chose et l'ancien système fut réinstallé durant l'année '59. En dépit des photos du catalogue montrant une Telecaster avec une plaque noire, le «black guard» ne fut pas (encore) installé sur les guitares.
«Fender Sales» réalisa alors qu'une guitare claire (blond finish) avec une plaque blanche ne rendait pas bien sur les photos en noir et blanc (catalogue de 1955), c'est ainsi que des photos d'une guitare avec une plaque noire remplacèrent donc les anciennes photos qui manquaient de contraste, pour avoir un catalogue plus attractif, mais il est cependant écrit que l'instrument était monté avec une plaque blanche !
En 1959, 4 nouveaux bâtiments complétèrent l'extension de l'usine dont la production s'étalait désormais sur plus de 54'000 sq.ft, c'était l'effet boule de neige, et ils employait alors plus de 1'000 personnes. Au printemps Léo Fender nomma Forrest White vice-président en charge de la production.


  •  La touche palissandre 1959


L'année 1959 marque un tournant dans l'histoire des guitares Fender, car c'est cette année que le manche en une pièce d'érable laissa (temporairement) la place à une touche " rapportée " en palissandre (mahogany) faite donc en deux pièces.

La Jazzmaster sortie en 1958, était la première guitare Fender à être équipée d'une touche en palissandre, cette nouveauté venait de la part de «Fender Sales», comme le raconte Freddie Tavares : "Notre distributeur, qui était une autre équipe, venait de temps en temps avec des suggestions, ils avaient leurs idées et pensaient au marketing, et ils voulaient une touche en palissandre. Ils disaient : Tout le monde en fait, alors pourquoi pas nous ! ".
Ils l'ont eut dans le courant de l'année, il fut même décidé de l'installer sur toutes les guitares, comme une évolution radicale, mais il semblerait que ce changement soit due aux réactions positives des vendeurs à la vue de la jazzmaster, dans tout les cas, les guitares Fender étaient équipées d'une touche palissandre dès l'été '59.
Fender testa différents types de touches en palissandres. La première variante qui arriva au milieu de l'année '62, était une touche qui se terminait en angle droit, à la place du traditionnel «slab board» (la touche est  plus épaisse au centre), due au fait que la plaque de palissandre est plus fine. L'usine opta alors pour une touche plus fine et pré-contourée, qui à la fin de l'année '63 ressemblait à un " veneer " !¨.
L'explication de ces changements successifs, vient du fait qu'il fallait trouver le meilleur compromis entre l'érable (le manche) et la palissandre (la touche), afin que les deux essences n'interagissent pas après avoir été collé. Le palissandre est plus dense que l'érable, c'est pourquoi la touche à été réduite et est si fine.
Le changement d'essence de la touche est aussi à l'origine du changement de l'installation de la «truss-rod» (barre de tension réglable), qui du coup, n'était plus insérée par l'arrière (avec la vis de réglage à la jonction du manche), mais insérée par le bout du manche avec la vis de réglage sur la tête de manche (juste après le sillet). Ceci eût aussi pour effet de modifier le «radius» de la tête de manche. Mais les tout premiers modèles sorties de l'usine avec une touche palissandre avaient encore une «truss-rod» inaccessible.
A l'exception  d'un corps en aulne, les grandes lignes restaient les mêmes que  sur les modèles "standards" de la Telecaster et de l'Esquire du milieu de '59.
Il apparut plus tard que la touche en palissandre était à la base conçus spécialement pour les modèles "customs", avant que la décision de l'étendre à toute les nouvelles gammes de guitares ne soit prise. En parallèle, il était aussi dit que les variantes "customs" était aussi une tentative de revisiter le modèle déjà vieux de 10 ans avec une petite touche "à la Gibson".
La finition "sunburst" avec un bord contrasté, posa quelques problèmes au début. Si aujourd'hui elles ont l'air d'avoir un sunburst en «2 tons», les premiers modèles était finis avec un sunburst de «3 tons». Mais à cause d'une réaction chimique, le rouge disparaissait après avoir été exposé au soleil.
Comme l'expliquait Bill Carson : "Nous devions trouver une solution, alors nous avons sprayé plusieurs blocs de bois, puis nous les exposions sur le toit de l'usine afin de voir ceux qui tenaient et ceux qui disparaissaient! Le rouge disparaissait purement et simplement du dégadé à cause d'une réaction aux UV ".  En 1961, Fender réussi enfin à trouver un sunburst en 3 tons qui tenait le coup. Ils eurent également des problèmes à avoir un filet (binding) qui reste blanc, et eurent recourt aux connaissances de la marque MARTIN afin de connaître la bonne procédure.
Initialement la plaque de protection faite de trois plis étaient fixées par 5 vis, mais les modèles se sont rapidement vues montés par 8 vis pour une meilleur fixation.

En comparaison des plaques faites d'un seul pli, les premières plaques à 3 plis ont une teinte verdâtre, souvent attribuée à l'âge de l'instrument. En réalité cette caractéristique vient de la nitrate utilisée dans la fabrication des pièces à cette époque, ainsi, même quand elles sont neuves, les plaques de 3 plis ne paraissent jamais vraiment blanches. Le nitrate qui était utilisé pour la fabrication des plaques est un matériau hautement inflammable, et n'a été remplacé qu'en 1965 par un plastique standard et vraiment blanc.
De 1958 à 1965 énormément de guitaristes américains regardaient avidement les aventures de "Ozzie et Harriet" à la télévision afin de piquer les plans de James Burton accompagné par Ritchie Nelson . C'est à cette époque que l'Europe allait s'attacher à la Stratocaster par le biais des «Shadows» peu avant la "Beatles-mania". En 1964, le succès de la gamme de produits Fender était telle que la «FENDER ELECTRIC INSTRUMENT Co.» était désormais une des plus grande marque dans l'industrie de la musique, même si ce n'était pas les plus grands en terme de volume. L'usine de Fullertton s'étallait désormais dans pas moins de 27 bâtiments et employait un peu plus de 500 personnes.
Toujours 1964, la santé de Léo Fender n'était pas très bonne; il avait contracté une maladie (Strep infection) lors de vacances au milieu des années '50, et il devenait de plus en plus fatigué et ne pouvait du coup plus travailler aussi dur à la cadence requise pour le développement de sa compagnie. C'est alors que, malgré le succès rencontré en moins de deux décennies, il s'est décidé à vendre sa compagnie.


  • CBS: Les années noires...1965 -1984

Après avoir établi quelques contacts avec des  gens locaux, c'est Don Randall (qui est à 50 % le propriétaire de  "FENDER SALES") qui fut nommé par Léo afin de trouver des acheteurs potentiels. Don Randall rencontra alors une représentante de Wall-Street du nom de Merryll Lynch, qui le mis alors en contact avec la «COLUMBIA BROADCASTING SYSTEM Inc», plus connu sous son abréviation CBS qui était alors prêt à investir dans des projets lucratifs. Les négociations ont débuté en été 1964 et le "deal" s'est officialisé le 5 janvier 1965 pour une somme de 13'500'000 $.
«Fenders Sales» ainsi que « Fender Electric Instrument » appartenait désormais à CBS MUSICAL INSTRUMENT une des divisions de CBS.

Dans l'esprit de la majeure partie des connaisseurs, la prise en charge de l'usine menée par CBS est considéré comme étant un tournant dans l'histoire de Fender à marquer d'une pierre noire. Un déclin dans la qualité des instruments a rapidement engendré un label "Pre-CBS", qui désigne les instruments fabriqués sous la houle de Léo Fender. Mais savoir exactement où se situe la limite entre un instrument  «CBS» et un « Pre-CBS » est une bonne question !
Dans le coeur des puristes, 1964 est sans nulles doutes la dernière année des «Pre-CBS», pour d'autres, le «ƒ» gravé sur la plaque au dos de l'instrument qui apparu dans le courant de 1965 (avec le manche Micro-Tilt) est la marque des instruments « CBS ».

Bizarrement, les "L-series" sont considérées comme étant des Pré-CBS alors que des modèles étaient encore fabriqués en '65, et quelques-uns même en '66. Les syndromes de l'ère CBS peuvent se voir aussi au cas-par-cas comme la " Large " tête de manche des Startocaster. Dans tous les cas, il a très vite été établi que les instruments n'étais plus vraiment les mêmes, entre autre due au fait d'abandonner les composants typiques des années de Léo Fender, comme les mécaniques "kluson", les finitions en nitro-cellulose, le logo "spaghetti " argenté, ainsi qu'une électronique soignée « cloth wires ».  
Par un coup du sort, un syndrome similaire frappa Gibson qui, après le départ de Ted Mc Carty en 1966 s'est fait prendre en main par une firme qui travail dans le bâtiment ! La «Ecuadorian Compagny Limited» ou «ECL» qui fut rebaptisé "Norlin". La compagnie «Gretsch» connaissait aussi des problèmes et fut également racheté par «Baldwin» une année plus tard en 1967...

C'est alors qu'avec le départ de Léo Fender en '65, celui de Ted Mc Carty en '66,    suivi de celui de Fred Gretsch Junior en '67 s'arrêtait gentiment la fabrication des guitares électriques "dans les règles de l'art", créant ainsi les guitares dites «Vintage» (de collection) qui, ont pourrait dire en généralisant quand même un peu, que ce sont des guitares (et des basses) fabriquées pour la grande majorité, avant les années '70.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, CBS n'a jamais eût l'intention de baisser la qualité des instruments Fender, ils essayèrent même d'en augmenter la qualité.
Juste après le changement de main, un immeuble de 120'000 sq ft fut construit à côté de l'usine de Fullertton, et tout de suite équipé avec du matériel moderne afin d'y améliorer la qualité de travail grâce à un meilleur environnement.

A côté de ça, tout les individus « clés » qui ont contribué à la réussite de Fender, était à leur place respective au sein de la compagnie afin de s'assurer de la continuité , Léo Fender avait signé un contrat de 5 ans, et était encore là entant que consultant spécial, alors que Donald Randall devenait président et manager général de CBS Musical Instrument, alors, où était le problème ??!



Jérôme Fischer - Contact: info@jerrock.com